Vagues & creux

Où je travaille puis plus, écris puis plus, où il pleut et ça sent l’ail

J’étais passée à côté de ce reportage, malheur à moi. Il devrait être diffusé le plus largement possible, surtout auprès des trous de balle qui croient en une « vague migratoire ».

Mardi 15 avril 2025, 8 heures 55

J’ai testé pour vous hier « Reprendre le salariat le premier jour de règles ». Si j’étais à ça de fanfaronner dimanche soir que grâce à mes petits remèdes évoqués ici il y a quelques temps, je n’avais pas ressenti une seule douleur annonciatrice, l’ambiance du lundi était nettement moins Tambours et Tuba. Le ventre gonflé qui pouvait laisser penser qu’un petit Léopold allait bientôt rejoindre le monde. Le pelvis scié. Les jambes raides et plombées. La fatigue après une nuit pas terrible. La forme olympique, c’est indéniable. Ajoutons à ça des pertes abondantes qui demandent de l’organisation et déjà une lessive, et nous avons l’entrée de deux nouvelles expériences à faire :

• J’ai pratiqué cette séance de yoga en rentrant, ça m’était difficile mais je suis contente d’avoir mis mon cerveau sur pause, pris mon tapis et ce temps. Ce soir, je vais faire celle-ci. J’essaie d’accepter cet état diminué, de ne pas pouvoir avoir du mouvement plus intense. C’est un héritage des temps plus intransigeants, cette forme de culpabilité, mais d’accord. D’accord pour l’inconfort passager à me dire que je ne bouge pas comme je « devrais » : la faiblesse du corps fait qu’on cherche encore un peu de contrôle, alors je ne peux pas me conspuer ET de ne pas bouger comme d’habitude ET de culpabiliser un peu. Plus tard dans mon cycle, je vais bouger avec ma super coach, qui propose gratuitement sur YouTube cette vidéo et celle-ci.

• Je vais faire ce petit mélange, notamment pour agir contre ce ballonnement inconfortable, se mêlant à la douleur diffuse. Évidemment, n’utilisez pas les huiles essentielles n’importe comment.

• Je vais m’offrir cette tisane locale, car il faut bien ajouter un peu de rock’n’roll dans tout ça.

Maintenant, il est temps que je m’applaudisse car 1) je suis debout et au salariat 2) en saignant abondamment 3) j’ai rien oublié, pas même mon Oligobs Règles Difficiles du midi et… 4) j’ai eu la force de me laver les cheveux.

Dans tout ça, il y a la joie de l’air et de la marche, un peu entravée. Nous avons marché aux prairies Saint-Martin, et donc vu : Salix et Quercus, les ânes merveilleux, du Poitou et du Mignon, de tout près, des marcheurs avec leurs bâtons, des toutous dans l’espace canin dont un teckel vraiment aérodynamique et un golden retriever so golden, un héron de tout près tout près, au point de voir son vol au-dessus de nos mines émerveillées, les vaches écossaises dont une qui faisait un bain de pieds. Tout ça, ça fait une bonne promenade. On a aussi croisé C., une petite dame avec qui on avait parlé dans le métro. N’en jetez plus !